
Grippe aviaire: le risque abaissé d'"élevé" à "modéré" en France

Les autorités françaises ont abaissé le risque de grippe aviaire sur l'ensemble du territoire d'"élevé" à "modéré", en raison d'une "amélioration de la situation sanitaire dans l'avifaune sauvage", selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel.
La France était passée "en risque élevé" le 9 novembre dernier, situation qui entraînait notamment le confinement de volailles.
Il existe trois niveaux de risque en France: élevé, modéré et négligeable.
Jeudi, l'arrêté publié au JO indique que "le niveau de risque épizootique est qualifié de +modéré+ sur l'ensemble du territoire métropolitain" et que le texte a été "pris à la suite d'une amélioration de la situation sanitaire dans l'avifaune sauvage".
Depuis début février, la France était de nouveau "indemne" concernant la grippe aviaire, un statut indépendant du niveau de risque. Aucun nouveau foyer d'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n'avait en effet été détecté sur le mois précédent dans les élevages nationaux.
L'arrêté paru jeudi, qui entrera en vigueur vendredi, concerne "les opérateurs détenant des volailles ou autres oiseaux captifs".
En cas de risque "élevé", les volailles devaient notamment être "mises à l'abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés" dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont "claustrés ou protégés par des filets" dans les plus petits.
Concernant le risque "modéré", dans les zones "à risque de diffusion" de la grippe aviaire, les palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mis à l'abri, selon le ministère de l'Agriculture. Dans les zones "à risque particulier", soit les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, les "volailles, toutes espèces", doivent être "mises à l'abri".
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue en 1996 en Chine, mais, depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a bondi, un nombre croissant d'espèces de mammifères a été touché tout comme des régions du monde jusqu'alors épargnées, comme l'Antarctique.
La France l'a surtout été de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d'euros.
Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire depuis l'automne 2023 la vaccination dans les élevages supérieurs à 250 canards.
U.Neumann--BlnAP